Ligue A : Toulouse Spacer’s – Tours Volley-ball : 3-0 (15-25, 19-25, 18-25). Irréguliers et dépassés, les Toulousains ont subi la loi de Tourangeaux solides et en jambes.

L’heure de la reprise n’avait pas sonné pour les Spacer’s. Derouillon, Faure, Jorna… Aucun homme fort n’a su répondre présent, samedi soir, au Palais des Sports. Trois petits sets ont suffi aux Tourangeaux pour s’imposer. « Une équipe a joué, l’autre n’a pas joué. On n’était pas prêt, tranche Stéphane Sapinart, coach des Spacer’s. On n’était pas dans le match et dans le rythme de la compétition. »

Dès le premier set, les Tourangeaux ont sauté à la gorge des Toulousains. Deux contres de De Oliveira Montes Da Silva, et Tours a pris le large. Les Spacer’s ne les reverront jamais. Maladroits et imprécis, Madsen, Faure et Jorna ne sont jamais arrivés à trouver la solution. Même les recrues, Parkinson et le Serbe, Nikola Jovovic, champion d’Europe 2019, n’ont pas réussi à réveiller leurs partenaires. Le premier set était déjà plié ( 15-25).

Le deuxième et troisième set ne sont qu’un bis repetita de la première manche. « On était derrière Tours tout le match, regrette le Néerlandais. Physiquement et mentalement, on est prêt mais pas pour jouer un gros match ».

Le manque de match de préparation, dû à la situation sanitaire a-t-il compté ? Les Spacer’s ont en effet joué leur dernier match amical le 11 septembre. Etaient-ils en manque de rythme face à Tours, déjà lancé dans son championnat ? Les Tourangeaux avaient déjà joué contre Nantes (3-2) et Cannes (2-3) la semaine dernière. En tout cas, « il faut vite s’y remettre, souligne Stéphane Sapinart. Dès demain, on va travailler. » Et il va vite falloir être prêt. La semaine prochaine est chargée. Les Spacer’s accueille Montpellier mardi, et Nantes-Rezé samedi.

Adrien Marchand

Toulouse Spacer’s – Tours Volley-ball : 3-0 (15-25, 19-25, 18-25).
Toulouse : 2 aces (2 pour Derouillon), 34 attaques (12 pour Faure), 0 contre. Six de départ : Jorna (6), Jovovic, Faure (12), Madsen (1), Parkinson (3), Closter, puis Derouillon (7), Burel (7) et Soldner.

Dimanche soir, le Stade Toulousain a battu Toulon, 39-19. Impressionnant en première période, Toulouse a fini la rencontre à 14 et se voit privé du bonus offensif.

Efficace. Le Stade Toulousain a remporté hier soir son deuxième match consécutif en Top 14. Une victoire (39-19) face au RC Toulon qui lui permet de recoller au Racing 92, en tête du classement avec un match en retard. En inscrivant cinq essais mais en en encaissant trois, les Toulousains n’obtiennent pas le point de bonus offensif et peuvent sortir frustrés d’une rencontre qu’ils ont pourtant bien maîtrisée. En première mi-temps, le Stade a largement dominé. Les hommes d’Ugo Mola ont écrasé un Toulon fantomatique, timide et remanié. Malgré un regain d’énergie des Varois, l’écart était trop grand entre les deux équipes pour que Toulouse ne l’emporte pas. 

Première mi-temps à sens unique 

Une semaine après sa défaite en demi finale de Coupe d’Europe chez les Anglais d’Exeter, le Stade Toulousain devait rebondir en championnat. C’est chose faite, et avec la manière. Devant les 1.000 spectateurs présents, le jeune international français Romain Ntamack ouvre le score en faveur des Rouge et Noir. Le buteur inscrit deux pénalités et porte le score à 6-0 après neuf minutes de jeu. Sur le terrain, la domination des locaux est incontestable. Toulon ne sort pas de son camp. L’arrière Lebel, parfaitement servi par Tauzin, est à la conclusion du premier essai, 13-0 (19’) après la transformation de Ntamack. Huit minutes plus tard, le champion du monde Kolbe aplatit à son tour. Après un mini festival de Lebel qui déchire le rideau toulonnais, Dupont adresse une passe sautée sublime au Sud-Africain qui file en coin, 20-0 (27’). Tauzin creuse davantage l’écart, en bout de ligne, 25-0 (31’). L’essai n’est pas transformé et le score en reste là jusqu’au retour au vestiaire. Néanmoins, l’addition aurait pu être plus salée encore, si le corps arbitral n’avait pas refusé deux essais aux Toulousains, Médard (22’) et Kolbe (26’). 

Si les joueurs de Patrice Collazo se sont légèrement réveillés juste avant la pause, en s’immisçant dans les 22 mètres toulousains pour la première fois du match après la 35e minute grâce à une percée de Lakafia, il semble que leurs intentions aient été revus à la hausse dès le retour sur la pelouse. À la 43e, c’est Moretti qui marque les premiers points de son équipe. L’arrière finit sous les poteaux, Carbonel se charge de la transformation, 25-7. Un second essai vient ponctuer les efforts de Toulon. Pour son premier match en top 14, le jeune Clément Egiziano, 20 ans, à peine entré en jeu, conclut un long mouvement, 25-12. Mais Toulouse continue de pratiquer son rugby, et reprend le large grâce à Lebel, 32-12 (55’). 

Le tournant : Toulouse à 14 

Exclu pour une violente charge à contretemps au niveau de la tête et du cou de Gigashvili, Neti, le pilier du Stade, laisse ses coéquipiers jouer les vingts dernières minutes à 14. Toulon en profite immédiatement, Meric inscrit le troisième essai toulonnais, Carbonel vise entre les poteaux, 32-19 (63’).  Il faut attendre qu’Egiziano reçoive un carton jaune et doive sortir dix minutes pour que Cros, auteur d’un excellent match, aplatisse une dernière fois, 39-19 (71’). Malgré ce cinquième essai et vingt points d’avance, le Stade Toulousain est privé du bonus offensif et doit se contenter de quatre points. 

Clément Teraha

LA FICHE TECHNIQUE

Stade Ernest Wallon (Toulouse) 

Score final : 39-19

Mi-temps : 25-0 

Spectateurs : 1.000 

Arbitre central : Ludovic Cayre 

Stade Toulousain : Médard, Lebel (10 points), Tauzin (5), Akhi (62’ Holmes, 2), Kolbe (5), Dupont, Ntamack (12) (62’ Balès), Tolofua (70’ Baille), Cros (5), Elstaldt (53’ Madaule), Tekori (64’ Meafou), Kaino (50’ Arnold), Aldegheri (50’ Tafili), Marchand (50’ Mauvaka), Baille (50’ Neti). 

RC Toulon : Ikpefan (20’ Moretti, 5 points), Dakuwaqa (41’ Egiziano, 5) Heem (69’ Paia’aua), Paia’aua (58’ Dakuwaqa), Robert (42’ Ikpefan), Takulua (62’ Meric, 5), Carbonel (4), Isa (47’ Hoarau), Lakafia, Ollivon, Jolmes (41’ Rebbadj), Alainu’uese, Setiano (41’ Gigashvili —> 64’ Setiano), Soury (41’ Tolofua), Taofifenua (47’ Devaux).